Ma façon de parler à mon enfant le conditionne

J’essaie au maximum de laisser mon enfant faire ses expériences, découvrir de nouvelles choses tout seul, mais l’envie de lui dire : « Non, ne fais pas cela »; « non, tu vas tomber »; ne grimpa pas là, c’est dangereux »; arrête tu vas te faire mal » est ancré dans notre comportement, dans nos paroles, il est extrêmement dur de ne pas être négatif quand on lui parle, car on a peur qu’il se fasse mal, peur qu’il ne chute et ne se fasse une fracture, une entorse, une coupure, ou tout autre bobo!

A force d’entendre des paroles négatives, il pense qu’il n’est pas capable de faire les choses, il pense que ses parents, grand-parents qui lui répète sans arrêt qu’il va tomber, se faire mal, tomber pensent qu’il est incapable de réussir tout seul, et donc il n’aura pas confiance en lui pour tenter, progresser, aller de l’avant et se construire. J’ai confiance en toi mon fils, j’ai juste peur que tu sois déçu si tu n’y arrives pas du premier coup, que tu te fasses mal physiquement ou psychiquement car certaines choses sont compliquées à faire et réussir. Aprés tout, tu as réussi à marcher tout seul, tu réussis chaque jour a faire des choses, juste en regardant ta famille qui t’entoure les faire. Tu nous vois faire et tu veux faire pareil, car tu vois que c’est fait si facilement par nous, mais nous, nous avons oublié qu’avant de réussir, on doit essayer, parfois chuter, mais que chaque nouvelle tentative nous rapproche du but que l’on s’est fixé. Il faut que l’on se souvienne ce que c’est que d’apprendre une nouvelle chose. Il faut que l’on soit plus positif avec toi mon fils. Promis, je vais essayer chaque jour, j’espère que tu accepteras de me pardonner si parfois j’échoue, mais avec toi à mes côtés, j’ai le plus bel exemple de volonté de réussir de la Terre entière. Je t’aime mon fils!

« Attend » est le mot qu’il aura le plus entendus de sa jeune vie. Car, quand il entame une découverte, j’essaie de le faire patienter pour me placer en position de réception, pour lui éviter de trop se faire mal s’il a mal calculé son coup, car certes, il doit faire ses propres expériences, mais si je peux lui éviter de faire des expériences pas trop douloureuses c’est mieux! En même temps, il doit apprendre ce qu’est d’avoir mal, mais pas trop (et oui, la maman veut à tout pris préserver son enfant, mais on doit le laisser expérimenter et se faire mal, voire ne pas réussir du premier coup)

Cela fait mal au cœur d’une maman, mais je trouve que c’est bénéfique pour mon fils. Au final, c’est bénéfique pour moi aussi, car il vient me voir dés qu’il s’est fait un bobo pour avoir un « bisou magique », enfin, une tonne de bisous magiques. Et oui, j’ai un fils qui aime les bisous et les câlins, donc j’en profite car un jour il n’en voudra certainement plus autant, ni en public.

« Fais attention » devient aussi un mot de mon vocabulaire courant lors de mes échanges avec mon fils, et je n’hésite pas à lui dire que ce qu’il compte faire faire un peu peur à maman et que donc il doit faire attention, car il risque de se faire mal s’il est inattentif, ou qu’il risque de renverser son verre d’eau s’il ne regarde pas quand il boit. Il est le champion de j’avance en regardant à côté ou derrière moi qu’il soit à pied, en vélo ou en train de courir, toujours a faire deux choses en même temps, donc forcément l’une des deux a tendances à ne pas se dérouler comme prévu.

Je ne compte plus les fois où il s’est cogné la tête car il n’a pas regardé si la hauteur était suffisante pour qu’il passe sous quelque chose, le nombre de fois où je l’entends dire « ousse toi, poussss, pousse  » car il y a un obstacle sur son chemin et qu’il espère que l’obstacle se déplace pour lui permettre de passer, quand c’est un être humain, cela peut se négocier, mais quand il s’agit d’un mur, d’un meuble, d’une voiture, là la négociation tourne court.

Je pense que mon fils continuera de se heurter à des obstacles, qu’il continuera a comprendre de mieux en mieux les choses, et qu’il saura se débrouiller tout seul un jour. Ce jour là, mon fils, sache que même si tu es autonome et fier de l’être, ta maman sera toujours disponible pour te faire des « bisous magiques » et on ne le dira à personne, promis!

Ce contenu a été publié dans J'aime!, La vie du Pic, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.