Le regard dans les yeux, les discours attendris,
Un instant langoureux, c’est le jeu de la vie.
Les paroles des corps qui s’observent de loin,
Sans avoir de remords, il contemple ses seins.
Deux ou trois passes d’armes, mots choisis aiguisés,
Fin sourires coup, de charme, sentiments éveillés.
Il observe, tourne autour, porte un coup appuyé.
Elle lui lance un atour, tend ses pièges effacés.
Mille mots d’eux s’envolent, enchantant leurs candeurs,
Mais les corps se désolent retenus par les mœurs.
Il lui souffle un mot doux, un appel effacé,
Elle en tombe à genoux, de rougeur colorée.
Il sait ce qu’elle attend, lui sait ce qu’elle veut,
Portés par leurs élans, leurs mains se lient, heureux.
Prendre un dernier instant pour se dire au revoir,
Et dans les jeux d’amants, s’abandonner au soir.