Je souhaite parler de ma grossesse, de mon accouchement, des premiers jours avec mon bébé, et surtout des interrogations que l’on se posent.
D’abord, avoir un bébé passé 40 ans est possible, et n’est pas plus risqué qu’une autre grossesse.
Certes, il y a les possibilités biologiques de malformations, ou autres, mais elles sont décelées par l’Amniocentèse obligatoire.
Outre le choc psychologique, l’intervention se passe bien, l’obstétricien nous donne des instructions sur la respiration, il suffit de les suivre et on ne sens presque rien. Comme une prise de sang au final, car il y a une petite anesthésie locale.
J’ai eue une grossesse idyllique, dans le sens ou je n’ai pas eu de nausée, que je n’ai pas ressentie les contractions, pas de douleurs de dos particulières, rien.
Bon, j’ai toujours écouter mon corps et fait ce qu’il me demandait, donc cela doit aussi venir de là. Et du fait que mon rapport à la douleur est particulier, en effet, je suis allée tranquillement chez mon généraliste pour une douleur au niveau de l’appendice, mais je marchais normalement, juste une petite gène lors des mouvements de jambes de ce côté là, mais rien de plus, et après une échographie de contrôle, il s’est avéré que j’avais une flaque de liquide et une péritonite avancée, donc d’urgence à l’hôpital pour me faire retirer cette appendice. Vu son état, j’ai eu le droit à la cicatrice à l’ancienne, car pas possible de faire avec la méthode moderne, c’était il y a environ 10 ans.
Par contre, je me cogne un petit doigt sur une table ou une petite coupure de rien du tout et là, je hurle à la mort et je meure 10 fois, tellement je trouve la douleur intense. Oui, c’est bizarre, je suis montée à l’envers, mais cela je le dit depuis mon enfance, lol.
Le seul souci que j’ai eu, fut que comme je faisais plus de 2h30 de trajet en transport en commun par jour pour aller bosser, mon col s’est un peu trop ouvert bien avant le moment ou il est censé le faire, donc j’ai du bénéficier des congés pathologiques avant mon congé maternité, mais en suivant les conseils, ne pas en faire et se reposer, je suis arrivée a terme normalement. pas de traitement, juste ménager mon corps. Après tout, mes cellules ne sont plus toute jeune et construire un petit être les fatigue aussi, et les sollicite de façon inhabituelle. Mais c’est pour une bonne raison, construire le petit être qu’un papa et une maman ont souhaité plus que tout.
Les parents et le gynéco n’étaient pas d’accord sur la date de conception, et donc du terme, au final, la naissance a eu lieu prés de la date annoncée par les parents. Pour le gynéco, c’était le 28, et pour nous le 21, le bébé a décidé lui, que ce serait le 18.
Les trois dernières semaines de grossesse, j’ai eu un peu de mal à bouger et a faire certaines choses, mais côté douleur, rien d’insurmontable. Je ressentais les muscles, les tissus bouger pour préparer l’arrivée de petitou, et cela ressemblait aux contractures après une bonne séance de sport. Donc rien de super douloureux.
Les cours de préparation à la naissance avec le papa ont été assez utile, mais je me rendais compte que tout ce qu’elle nous conseillait, je le faisais déjà en écoutant mes besoins et mon corps en pleins changements, je faisais les choses instinctivement. Cela m’a permis d’être plus zen et surtout d’être rassurée, car on se pose tout un tas de questions et les témoignages des unes et des autres n’est pas toujours pour nous rassurer, car on entend surtout les mauvaises expériences, et donc quand on ne ressens rien de mauvais, on se sent un peu à part, comme une extra-terrestre, car après notre réponse, on a souvent, un mais vous etes sure, ou tu vas voir, tu y auras droit toit aussi toutes les femmes enceintes ont mal au dos, ont des nausées, etc…
Le jour de la venue au monde de notre petit prince, tout s’est bien déroulé, sauf quand j’ai suivie les conseils de la sage femme.
Vers 2 heures du matin, une irrésistible envie de pipi me réveille, et en me levant j’ai sentie du liquide couler, je me suis dit « oups », j’ai attrapé une serviette éponge, pour vérifier la couleur du liquide, et si cela continuait a couler tout en me retenant de faire pipi. Et, je perdait les eaux, donc, Mamour, je perds les eaux, il va falloir aller à l’hôpital. Forcément le papa réveillé en pleine nuit, stresse un peu, bafouille et se lève d’un bond. La maman le regarde et lui dit, la sage femme des cours d’accouchement nous a dit que l’on avait le temps, ne te presse pas, on s’habille tranquille, on vérifie la valise et on y va, on a largement le temps. 40 minutes plus tard, nous voila aux urgences. Temps mort de la nuit, donc l’équipe des urgences étaient en pause dehors, j’ai eu beaucoup de monde pour s’occuper de moi du coup!
Le papa qui conduisait normalement, s’est arrêté avant le sas pour me laisser descendre, et prendre mon sac d’affaires, et moi, je marchais normalement, tranquillement. Enfin normalement c’est vite dit, normalement pour une personne qui vient de faire 20 heures de cheval non stop et qui marche avec les jambes écartées. Et oui, le bassin a bougé donc on ne marche plus pareil, et tout a tendance à descendre pour permettre au petitou de sortir, donc parfois on ressens comme une gêne. Ils m’ont tous regardé avec des points d’interrogations dans les yeux, et moi de leur dire, j’ai juste perdue les eaux, ce n’est pas grave. Ils se sont tous levés pour s’occuper de moi par réflexe, mais bon je me débrouillais bien seule donc !
Lors de l’enregistrement, le personnel de garde m’a juste demandé, c’était le papa dans la voiture, moi, oui c’était lui, le personnel s’inquiéta alors, il va revenir. J’ai rigolé et lui ai dit oui, il gare la voiture, prend la valise et m’accompagne. Cela l’a rassuré. Je ne pense pas qu’ils aient l’habitude de voir des primo-parturiante aussi zen et détendue, j’ai même pris le temps de blaguer avec lui.
Ensuite, on nous allonge et on nous monitore, la position sur le dos n’étant pas la plus confortable pour moi, j’ai un peu souffert, mais pas possible de me mettre différemment, et j’ai commencé à ressentir des contractions, ce n’était pas agréable, mais pas plus douloureux que cela. Je pense que si j’avais pu me mettre dans ma position de confort, cela aurait été plus confortable pour moi, mais bon, pas toujours possible de faire ce que l’on veux. La baignoire est très agréable, et détend bien, en plus cela permet au personnel médical de désinfecter le corps de la maman tout en la détendant avant l’accouchement. Par contre, tout ces bips, ces appareils branchés ne permettent pas vraiment de dormir, pourtant nous étions crevés, et nous aurions bien aimé nous reposer avant l’arrivée de notre petit prince, nous avons somnoler, c’est déjà cela.
A un moment, on nous a fait changer de chambre, c’est à dire que nous avons pris place dans la chambre d’accouchement, et la sage femme est venu nous voir, ausculter, et prodiguer les conseils aux futures mamans.
Pour un premier bébé, on m’a dit que cela allait prendre du temps, que mon col se dilatait, mais pas très vite, que j’avais encore largement le temps, que je devais respirer comme on nous l’avait appris. Bien vite j’ai eu envie de pousser, j’ai fait mes respirations, et quand l’envie était trop présente, nous avons sonné pour le dire, mais à 3 reprises, on m’a expliqué que c’était trop tôt, que mon col n’était pas assez ouvert, qu’il fallait que je résiste a cette envie de pousser. Chez moi, cela voulait dire contrecarrer mon corps et lutter contre lui, donc bloquer cette envie de pousser. Donc à chaque contraction, je me bloquais, en apnée pour ne pas pousser, et c’est là que j’ai eu mal. A un moment, j’ai dit à mon homme, j’ai trop envie de pousser, je fais quoi? cela fait mal de ne pas pousser. Il m’a dit et bien pousse. Donc j’ai laissé faire mon corps, je n’ai plus rien bloqué, et notre petit prince est venu. Accueilli par son papa, qui cherchait désespérément la sonnette pour appeler la sage femme tout en tenant la tête de son fils. La sage femme arriva, en disant qu’il fallait patienter, que ce n’était pas encore le moment, et le papa, a dit assez fort, j’ai la tête j’en fait quoi? j’ai entendu la sage femme dire, mais non, et là en serrant les dents pour ne pas hurler trop fort, j’ai crié la tête est sortie sur un ton pas très content qu’il ne nous croit pas. En approchant, il a constaté une petite tête et a pris le relai du papa, car l’épaule était coincé et il ne pouvais pas plus sortir, donc j’ai senti qu’il bougeait le corps de mon fils pour permettre le passage des épaules et du reste du corps.