Les sentiments d’une maman

Le premier enfant est un bouleversement hormonal, physiologique, psychologique pour la maman. En plus du bouleversement voulu de la vie de tous les jours, mais sommes nous tout de même vraiment préparé à ce qui nous arrive?

On sait notre détermination pour ce petit être qui grandit en nous, on connait notre amour pour lui, mais on ne s’attendait pas à vivre tant de bouleversement en si peu de temps.

Pendant 9 mois notre corps change et évolue avec la croissance du petit, cela se fait tranquillement, juste le petit ventre qui s’arrondit, ou pas tant que cela… Au moment de la naissance, le corps subit encore un bouleversement, le bassin finit de basculer pour permettre le passage de la tête, les muscles se distendent encore plus pour laisser passer le petit, le périnée en prend plein la tronche, et nos abdominaux, n’en parlons pas. Moi qui avait repris la gym, j’avais sentie naître mes abdos, et c’était agréable, mes douleurs dorsales avaient presque complétement disparu, au fur et à mesure que je musclais mes abdos. Et paf, tu décides de faire un bébé et tout est foutu. Non pas que tu ai fait tout cela pour rien, car je pense que cela facilite aussi la venue du petit d’être dans un environnement musclé, même si dans mon cas, c’était peu musclé. 🙂 Mais, disons que vu ce que ton corps a du bouger, distendre, séparé, allongé dans ton petit corps, et bien les muscles sont mal en point, et tu te sens comme au début, bobo partout, douleur dorsale qui revienne car tu ne te tiens plus aussi droite qu’avant.

Si tu allaites ton enfant, la rééducation du périnée se fait tardivement. J’ai accouché en juin, et j’ai eu mon rendez vous gyneco/obste fin aout, et c’est à ce moment là que j’ai eu l’ordonnance pour les séances de rééducation du périnée et ce après un examen, comme si la rééducation devait se mériter… En fait, il paraîtrait que certaines femmes n’en ont pas besoin, donc il n’en prescrive pas systématiquement.
Par contre, n’hésitez pas à lui dire si vous avez des fuites, soit lors d’un effort, soit lors d’un éternuement, soit des fuites tout cours, y compris fuite de gaz. Car si à l’examen votre muscle périnéal semble correct pour votre gynéco, vos fuites pourront l’amener à vous prescrire cette rééducation qui est bien utile.

Au début, on est sous hormone, et on plane quasiment, puis petit à petit le shoot d’hormone, évolue, se modifie, et les sentiments éprouvés changent. Certaines ressentent un baby blues plus accentuées que d’autres. Mais toutes, nous ressentons de l’incompréhension, une sorte d’appréhension face à ce petit être qui attend tant de nous mais ne sais pas se faire clairement comprendre, car il n’a que les pleurs pour s’exprimer.
Bien souvent, on se retrouve face à notre petit prince qui pleure et en boucle dans notre tête, mais pourquoi tu pleures?
C’est simple vous dirons les autres personnes, il n’y a pas 36 solutions:
– soit il a faim
– soit il a fait dans sa couche (ou est en train de faire, et cela le pertube car dans le ventre de maman tout passait par le cordon, le pipi et le popo qui sortent du corps par leur orifice naturel, c’est déroutant pour le bébé)
– soit il a froid
– soit il a chaud
– soit il veux maman/papa
– soit il est fatigué
Donc, s’ensuit un rituel où l’on teste une a une toute les solutions pour espérer tomber sur la bonne rapidement, car si tout à été essayé et que le son est encore au maximum, il faut reprendre à la première hypothèse, car ce coup-ci il se rendra peut être compte que l’un des solutions apportées lui convenait, mais il ne s’en était pas rendu compte sur le coup!

N’empêche que même avec ce rituel, la maman se sent impuissante de ne pas réussir à comprendre instantanément ce qui provoque les pleurs de son petit prince.
Il pourra s’ensuivre des sentiments d’échecs, l’impression que l’on n’est pas une bonne mère, que l’on ne s’en sortira pas. Si cela vous arrive, parlez en avec le papa, bien qu’il n’en sache sans doute pas plus que vous, cela fait du bien de lui dire, il ne pourra rien faire, mais au moins il verra que vous ne vous sentez sans doute pas plus à l’aise que lui avec le bébé, ce qui pourra aider le papa aussi. Certains père peuvent se sentir exclus de la grossesse, car ils sont extérieurs à tout cela, même s’ils sont présent le jour de la naissance, ils sont souvent mis de côté par le personnel médical qui s’affaire autour de la mère et de l’enfant en squizant le papa, c’est bien dommage.
Bref, il est normal de se sentir impuissante, de ne ps savoir instantanément ce qu’a notre bébé, d’avoir parfois envie d’avoir du temps rien que pour soi, et ne pas s’occuper de notre enfant, ne culpabilisez pas, c’est normal, c’est humain!
Avec notre petit prince, nous avons essayé de crier comme lui pour voir sa réaction, ou pour le faire arrêter, et bien, cela ne marche pas, il nous regarde avec des yeux tout ronds, se demande ce qui se passe, puis se remet à émettre ses sons aigus qui nous casse les oreilles……..

L’être humain n’est pas parfait, donc les mamans et papas ne le sont pas non plus, mais le plus important est que nous aimons notre progéniture, et ce, malgré nos moments de doutes, de stress, d’envies de tout foutre en l’air.

Dans les moments ou la maman se sent au plus bas, qu’elle n’hésite pas à demander au papa de prendre le relai, où a toute autre personne du foyer (c’est vrai je raisonne sur mon modèle à moi, mais il n’est pas forcément celui de tous, ni le meilleur, ni le pire). Faites autre chose pour vous changer les idées, et vite vous vous rendrez compte que votre petit bout vous manque et vous irez naturellement vous occupez de lui, ce sera plus fort que vous, mais ce petit moment de répit, vous aura fait un bien fou.

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